La lutte contre les parasites est souvent réduite à l'une des deux approches générales suivantes : appliquer des pesticides à des périodes programmées tout au long de l'année, sans tenir compte de l'existence d'un problème de parasites, ou riposter avec un volume important de pesticides synthétiques après la découverte d'un problème. Malheureusement, ces deux pratiques impliquent une forte concentration de pesticides et peuvent ne pas être aussi efficaces qu'on le croit.
Les informations suivantes peuvent aider les entreprises et les travailleurs agricoles à comprendre comment mieux lutter contre les parasites :
Les bases de la lutte intégrée contre les parasites :
Les poussières de céréales proviennent de la récolte, du séchage, de la manipulation, du stockage ou du traitement de cultures telles que l'orge, le blé, l'avoine et le seigle. L'exposition à la poussière de céréales fait donc inévitablement partie du travail de nombreux ouvriers agricoles.
La poussière de céréales est composée de matières végétales, de moisissures et de spores de moisissures, de parties d'insectes, de bactéries, d'endotoxines et de terre. Ces particules peuvent facilement se retrouver dans de petits espaces, entraînant des effets néfastes sur la santé et des dommages aux équipements, et peuvent exploser lorsqu'elles sont enflammées si les conditions adéquates sont réunies.
Principe n° 1. Il n'existe pas de stratégie unique :
Une dépendance excessive à l'égard d'une seule mesure de contrôle peut avoir des effets indésirables. C'est particulièrement vrai pour les pesticides, où une dépendance excessive peut conduire aux "3 R" - résistance, résurgence et remplacement. La lutte intégrée prend en compte toutes les mesures de contrôle possibles, y compris l'absence totale d'action, et rassemble les tactiques en stratégies complémentaires. L'idée est de combiner différentes tactiques de contrôle dans une stratégie globale qui équilibre les forces de chacune par rapport aux faiblesses individuelles.
Principe n° 2. Tolérer, ne pas éradiquer.
La lutte intégrée reconnaît qu'il n'est ni nécessaire ni souhaitable que les champs soient entièrement exempts de ravageurs - il n'est pas nécessaire d'éliminer totalement les ravageurs. Comme la plupart des cultures peuvent tolérer de faibles niveaux d'infestation par les ravageurs sans perte de produits récoltables ou de qualité, la présence d'un ravageur ne signifie pas nécessairement qu'il y a un problème de ravageurs. La lutte intégrée cherche à réduire les populations de ravageurs à des niveaux inférieurs à ceux qui sont économiquement dommageables, plutôt que d'éliminer totalement les infestations.
Principe n° 3. Traiter les causes de l'apparition des parasites, et non les symptômes.
La lutte intégrée nécessite une compréhension approfondie de la biologie et de l'écologie des ravageurs afin de pouvoir manipuler le système de culture de manière sélective, au détriment des ravageurs. L'idée est de rendre la culture moins favorable à la survie et à la reproduction des parasites en perturbant le moins possible le reste de l'écosystème.
Principe n° 4. Si vous tuez les ennemis naturels, vous héritez de leurs emplois.
Les prédateurs, parasites, pathogènes, antagonistes et concurrents naturels (collectivement appelés agents de contrôle biologique) aident à contrôler de nombreuses populations de ravageurs. La lutte intégrée s'efforce de renforcer l'impact des "auxiliaires" et autres contrôles naturels en conservant ou en augmentant les agents déjà présents.
Principe n° 5. Les pesticides ne remplacent pas les bonnes pratiques agricoles.
Une plante à la croissance vigoureuse peut mieux se défendre contre les parasites qu'une plante faible et stressée. La lutte intégrée tire le meilleur parti des pratiques agricoles qui favorisent la santé des plantes et permettent aux cultures d'échapper aux dommages causés par les ravageurs ou de les tolérer. La lutte intégrée part du principe que l'objectif n'est pas de tuer les parasites, mais de protéger la marchandise. La situation des ravageurs peut être réduite en les repoussant, en les évitant ou en réduisant leur taux de colonisation ou d'invasion, et en les tuant directement.
Pour en savoir plus :
Pour réussir un plan de lutte intégrée, il faut s'engager à mettre en place et, surtout, à suivre de bonnes pratiques agricoles. Téléchargez votre propre exemplaire de notre guide "Risk Insights : Lutte intégrée contre les parasites" pour obtenir davantage d'informations sur la manière de réduire les risques pour votre entreprise: